Ravel en mille éclats. Gordon et François-René Martin.2024, 78 minutes.
L’œuvre de Ravel ne se limite pas au Boléro, loin de là. Mais c’est aussi le boléro, incontournable.
Les réalisateurs du film ont le bon goût de ne pas le présenter en clôture de leur film, mais ils savent aussi le faire attendre, l’apothéose, qui rejailli sur l’ensemble des œuvres que nous aurons écoutées. Car le film est consacré entièrement à l’exécution de la musique. Pas de commentaire, ni en off, ni en direct de la part de critiques ou de spécialistes ou même de musiciens. La musique se suffit à elle-même. Tout au plus nous aurons droit à des photos, en noir et blanc, du compositeur. Rares archives sorties de l’oubli ce qui n‘enlève rien à l’exigence de l’écoute.

Le film propose une sorte de panorama. On peut y voir aussi un concert de la musique de Ravel. Chaque œuvre est en mise en valeur par un dispositif filmique différent. C’est que nous sommes bien dans un film, une mise en image de la musique, des musiciens qui l’exécutent, avec leurs instruments. Les solistes les chœurs, l’orchestre et son chef toujours spectaculaire. Une musique vivante, en harmonie avec les lieux où elle est produite. L’église par exemple ou Ravel a été baptisé à Ciboure, dans le Pays basque, sa ville natale.

Les transitions entre les œuvres nous présentent des fleurs et nous fait écouter les chants d’oiseaux. De courts moments de respiration avant de nous replonge,r de nous immerger dans la musique. Rarement un film aura autant mérité l’appellation de film musical.

A n’en pas douter, fera faire une découverte inoubliable à ceux qui ne sont pas des habitués des salles de concert. Les mélomanes quant à eux ne devront surtout pas savourer cette musique les yeux fermés.

Un film à découvrir sur grand écran et dans une salle équipée d’une technologie sonore de pointe.
Fipadoc. Biarritz, 2025

