Images from Tuvalu. Dylan Werkman., 2025, 25 minutes.
Une rencontre, presque une confrontation, entre deux mondes bien différents l’un de l’autre. Bien éloignés l’un de l’autre, on ne peut plus éloignés. Deux mondes qui ne se ressemblent en rien. Et qui sans doute s’ignorent totalement. Et pourtant. Ne sont-ils pas impactés par les mêmes menaces ? Les conséquences du changement climatique.

D’un côté, donc, une île océanique. Clairement menacée par la montée des eaux. Les images qui nous la présentent sont édifiantes. Le danger imminent n’est pas contestable. De l’autre côté, des familles hollandaises paisiblement assises sur un canapé devant la télévision. Le spectacle qui leur est offert est celui de l’île de Tuvalu. De l’eau qui commence à envahir les terres, les rues, les maisons. A priori, rien ne devrait rapprocher ces deux mondes. Rien ne devait les faire se rencontrer. Et pourtant,

L’Europe aujourd’hui ne peut plus ignorer ce qui se passe à l’autre bout du monde, malgré l’apparence, l’apparente insouciance de ces familles qui regardent la télévision. L’inquiétude, l’angoisse même peut-être ne peut que les saisir un jour. Un jour plus ou moins proche. Mais qui semble devenir de plus en plus menaçant. Les jours de tranquillité sont comptés.

Le film est donc un cri d’alerte, un cri silencieux, sans bruit, muet. Mais les images sont là, qui ne peuvent laisser indifférents. Face à ces images toutes simples de l’île de Tuvalu certains fermeront sans doute les yeux. Mais leur présence à ces images, leur insistance silencieuse finira par s’imposer de plus en plus. Si en Polynésie le risque de disparition des îles sous les eaux est de plus en plus menaçant toute la planète n’est-elle pas concernée ? Qui peut fermer les yeux ?

Les climatosceptiques devraient regarder ce film. Peut-être les poussera-t-il à réagir, à se réveiller, à sortir de leur petit confort ? La catastrophe climatique est aussi aux portes de l’Europe.
Festival International du Film d’Éducation, Evreux, 2025.

