Rio Rojo. Guillermo QUINTERO, France-Colombie, 2023, 70 minutes.
Le contexte.
La Colombie, après la signature de l’accord de paix mettant fin à la guérilla des Farc, dans une des plus belles régions de l’Amazonie, la Serranía de la Macarena, une région protégée jusque-là.
L’enjeu.
L’arrivée des touristes, mais aussi les projets pétroliers et la déforestation (intense) pour ouvrir des terres à l’élevage et à la culture intensive, et c’est toute la région qui est menacée.
Les personnages.
Un couple d’autochtones qui ont toujours vécu là, dans cette forêt qui leur offre tout ce qui est nécessaire à leur vie, et un adolescent, qui lui aussi vit en harmonie avec la nature mais qui est attiré par la ville et ses plaisirs. La dernière séquence du film se passe d’ailleurs dans une boite de nuit.
La réalisation.
Un film calme, lent même, avec beaucoup d’images de paysages qui recherchent une beauté plastique incontestable. Une dominante : l’eau. La rivière bien sûr, des cascades, des plans d’eau où l’on se baigne. Dans l’incipit une légende de la naissance de cette rivière qualifiée de « plus belle du monde ».
Évaluation.
Un film nécessaire. Même s’il ne propose pas de manifestations tonitruantes ni de slogans ou de mots d’ordre révoltés, il s’agit bien d’une protestation, d’une revendication de survie, face aux menaces qui pèsent sur l’avenir de l’Amazonie colombienne et la vie si proche de la nature des Indiens qui ont toujours vécu là.
Note : 85/100
Festival : Cinéma du réel, Paris, 2023.