Casa. Daniela de Felice, France, 2013, 65 minutes.
Contexte.
A la mort du père de la réalisatrice, sa mère décide de vendre la maison familiale. Il va donc falloir déménager. Une décision lourde de conséquences.
Enjeu.
La relation entre une mère et sa fille est-elle modifiée par les événements de la vie ? La mort du père en particulier. Le choix de vendre la maison familiale aussi.
Pour pouvoir déménager il faut ranger la maison, emballer les verres dans du papier journal, décrocher du mur les ustensiles de cuisine en cuivre, dépoussiérer les boites de collection de papillons et autres scarabées. De quoi remuer bien des souvenirs.
Il y a aussi toutes ces photos de l’enfance de la cinéaste. Façon de plonger dans cette étape de sa vie.
Personnage
C’est la mère qui occupe la première place du film. C’est elle que la cinéaste interroge. Et elle la filme souvent en gros plan. En tout cas elle recueille ses propos avec force marques de respect et de dévouement. Peut-on parler d’amour ? D’amour filiale incontestablement.
Elle filme aussi son frère. Mais n’est-il pas là uniquement pour compléter la fresque familiale ?
Le souvenir du père reste, lui, bien vivant.
Evaluation
Le film alterne voix off en français et dialogue avec la mère en italien. De même, prise de vue réelle et filmage des aquarelles réalisées par la cinéaste. Des dessins simples mais toujours très évocateurs. Les couleurs souvent délavées ajoutent à la tonalité de tristesse qui se dégage du texte de la voix off.
Un film où l’on trouve déjà les caractéristiques originales de l’œuvre future de son autrice : la beauté des aquarelles animées et la sincérité d’un récit autobiographique chargé d’émotion.

