Marin des montagnes. Karim Aïnouz, Brésil, France, Allemagne, 2021, 98 minutes
Un oxymore en titre ; un tube de pop sur fond de jeu de couleur abstrait en générique de fin ; entre les deux un voyage en Algérie, en Kabylie plus exactement.
Le voyage commence par le bateau (ce pourrait être banal), des plans sur la mer avec ses vagues comme une prairie infinie dans laquelle on a envie de sauter.

Les montagnes, en toile de fond, omniprésentes dans le village des retrouvailles.
Ce voyage est une quête des racines, les origines algériennes de son père. Et puis le temps est venu, avec le décès de la mère, orphelin, le cinéaste part à la recherche du village du grand-père.
La Kabylie un accueil plus que chaleureux. Pas question de refuser le café, le couscous, une chambre pour la nuit ou la semaine ou bien plus.
Un voyage intérieur, ce qui justifie le récit en première personne de la voix off. Un retour sur soi-même. Un voyage tout entier marqué par la chaleur. La chaleur de la langue, le portugais, d’abord. Puis celle des paysages, malgré les sommets enneigés. Et la chaleur des sourires des cousines.

Famille, histoire, mémoire, passé, racines, tout ceci contenu dans un seul mot, un mot prononcé à la fin du film mais présent dès la première phrase : Saudade
