A propos de Ta peau si lisse, 2017, Québec, 93 minutes.
Quelle est l’origine de votre film Ta peau si lisse.
Je voulais depuis longtemps faire un film sur un des six protagonistes du film. Ça n’a pas été possible. Je me suis donc tourné vers l’une de ses passions, le culturisme. Je me suis mis à la recherche de candidats intéressants avec l’idée de fabriquer un objet original entre documentaire et fiction à partir d’un sujet assez vieillot. C’était un challenge. Mes propres problèmes de santé m’ont aussi poussé à m’intéresser à ces mecs qui poussent leurs corps vers un idéal d’une certaine beauté, au détriment de la santé. Le paradoxe m’intéressait.
Quelles ont été les conditions de production et de réalisation.
Quelque chose de spontané, sans scénario mais avec un canevas. Une minuscule équipe de 3 et une caméra légère. J’ai financé le film avec une petite bourse du Conseil des arts du Québec, une productrice suisse, une productrice française et avec l’aide de mon distributeur international. J’ai fait des interviews avec les participants, puis nous avons tourné un peu moins de 30 jours sur une période de 8 mois.
Quelles ont été à votre avis les principales réactions du public.
Mon cinéma rejoint principalement les communautés cinéphiles des festivals de cinéma. Mon réseau est assez large et nous avons pu le montrer dans une soixantaine de festivals, dont plusieurs majeurs (Locarno, Toronto, IDFA, NY, Viennale, etc). Le sujet a été maintes fois visité depuis un film référence comme Pumping Iron (1977) mais les gens de toutes cultures restent assez curieux et intrigués par ces monstres sympathiques. Le film a été vendu dans quelques pays.
Quels sont vos projets actuels
Je viens de terminer le tournage et le montage d’un film de fiction de plus grande envergure. Le film s’intitule Répertoire des villes disparues, une fiction adaptée d’un bouquin de la jeune auteure Laurence Olivier. C’est l’histoire d’un village frappé par une étrange malédiction, dans l’hiver québécois.
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