Une image, un film : L’époque de Matthieu Bareyre, 2018, 94 minutes.
Rose écrit et dessine sur ses jambes, ses bras et ses mains. « Les Pocks », c’est le bruit que font les coups de matraques sur la tête dit-elle.
Des bruits, il y en aura bien d’autres dans le film. Surtout des explosions, un bruit autrement plus fort. Des bruits de manifestations. Avec ses face-à-face avec les forces de l’ordre. Et toujours dans un épais brouillard. Celui des gaz lacrymogènes.
Mais surtout des cris de révolte de toute une jeunesse. Celle des quartiers comme on dit. Des jeunes qui n’ont souvent que les pavés pour s’exprimer. Mais ici ils peuvent dire ce qu’ils ont sur le cœur. Et ils ne s’en privent pas.
Rose est omniprésente dans le film. Avec sa franchise, sa gaité, ses jugements définitifs et la pertinence de sa vision du monde. Son monde. Et celui de tous ceux que le cinéaste a accueillis devant sa caméra.
Paris, 2015 2016 2017 précise l’incipit du film. De l’après-Charlie à l’élection de Macron.
Une époque qui semble bien lointaine aujourd’hui. Une époque caractéristique du monde d’avant. Qu’est devenue Rose pendant la pandémie ?
