Photo : Sylvie Balle
Mon amour pour le cinéma a commencé quand j’étais enfant, ma mère me laissait les mercredis après-midi au centre culturel français de Libreville qui se trouvait près de son travail.
Après l’heure de lecture, on suivait un film à la salle de cinéma. Je me rappelle particulièrement du film « Captain Hook » où je me suis laissée emporter littéralement vers le monde imaginaire de « Neverland »…
Plus tard, j’ai fréquenté la vidéothèque de mon quartier où je louais souvent des VHS pendant le week-end.
Après une tentative de suivre des études classiques qui me destinaient à être professeur en sciences pour le secondaire inférieur, j’ai décidé de tout abandonner pour étudier le cinéma qui me passionnait.
J’ai commencé mes études en voulant faire de la fiction, je me suis vite rendu compte que ce n’était pas un univers qui me convenait. Trop de monde, trop d’énergie à gérer les relations humaines…
Le cinéma documentaire, m’a d’abord intéressée pour la possibilité de s’introduire dans des milieux qui m’étaient étrangers par le prétexte du film. Et, j’aimais aussi l’idée de filmer en équipe réduite.
A un moment donné je suis tombée dans « l’utopie » que je pourrais changer le monde à travers mes films. Mais j’ai vite compris au fil des films que je ne pourrais pas améliorer la vie des personnes que je filme. Tout ce que je pouvais faire c’était leur donner l’espace pour raconter leur histoire.
Puis j’ai commencé à m’impliquer personnellement dans mes films pour me joindre aux voix des gens que je filme. J’ai voulu aussi trouver mon expression cinématographique.
