Manuela FRESIL
Je viens de la petite classe moyenne.
Mes parents lisaient peu, n’allaient pas au cinéma et il n’y avait pas d’électrophone a la maison. Mais il y avait un ciné-club à Vélizy.
Je voulais être peintre, car je dessinais bien. Ailleurs j’étais très mauvaise élève dans toutes les autres matières
Quand j’ai rencontré le cinéma, j’ai oublié la peinture.
J’ai eu le bac et je suis allée en fac de philo.
J’étais pionne, j’étais autonome financièrement. J’allais à la cinémathèque.
Et un jour, par hasard j’ai trouvé un stage auprès de Jean Rouch.
Je faisais l’assistante au montage.
J’avais déjà passé le concours de la FEMIS et j’ai fini par y rentrer.
En sortant, alors que j’étais formée pour faire du montage, il s’est rapidement imposé que ce métier n’était pas pour moi :
Je n’arrivais pas à me mettre dans le point de vue de quelqu’un d’autre.
J’aurai bien aimé être capable de suivre d’autres idées que les miennes, mais je n’y arrivais pas.
Alors j’ai commencé à écrire des films. Puis à les tourner. C’est presque par dépit que j’ai fait mes films, parce que je ne pouvais pas travailler pour d’autres.
Films de Manuela Frésil
L’argent ne fait pas le bonheur des pauvres
et son ABECEDAIRE.