Marilú Marini

Marilú, rencontre avec une femme remarquable. Sandrine Dumas, France, 2023, 85 minutes.

Un prénom pour titre, pour annoncer un portrait intimiste.

C’est le portrait d’une comédienne, célèbre bien au-delà de son pays natal, l’Argentine. D’ailleurs elle est surtout filmée en France, à Paris, dans les salles de spectacle où elle s’est produite, où elle a triomphé.

Elle a donné vie aux pièces des plus grandes dramaturges du 20e siècle. En tout premier lieu, Beckett pour Oh les beaux jours. La caméra nous montre en détail le dispositif scénique. Bien plus qu’un décor. Ce qui nous est montré, c’est précisément ce que le spectateur dans la salle ne voit pas.

D’autres références, Fassbinder pour le Bonheur et les Bouffes du Nord de Peter Brooks. A chaque fois nous sommes dans les coulisses, dans les loges, bien plus que sur la scène. Le théâtre côté maquillage, costumes, trac et stress, le théâtre vécu.

 Sandrine Dumas film Marilú au plus près, le plus souvent en gros plan. Elle nous montre ce visage grimaçant, articulant le français avec application, parfois avec difficulté. La jeunesse est retrouvée dans les images d’archives. En Argentine pour l’évocation de la dictature et l’emprisonnement de l’actrice. Le positionnement politique de Marilú est clair, sans équivoque.

Une vraie rencontre. A la fin du film nous connaissons cette femme, cette artiste. Nous ne l’oublierons pas.

Par jean pierre Carrier

Auteur du DICTIONNAIRE DU CINEMA DOCUMENTAIRE éditions Vendémiaire mars 2016. jpcag.carrier@wanadoo.fr 06 40 13 87 83

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