1. Vos films jusqu’à présent se présentent en majorité comme des portraits. Pourquoi ce choix ? En faites-vous une spécialité ?
Le choix de faire des portraits de documentaire est pour moi l’opportunité de donner une dimension humaine aux histoires racontées. Il m’aide à me connecter émotionnellement avec les personnages et leurs expériences vécues, passées, présents sachant que chaque personne a une histoire unique.
Le portrait de documentaire est selon moi le moyen le plus puissant de raconter des histoires et de susciter l’empathie et la compréhension chez le spectateur. Il permet de recueillir des témoignages directs, offrant ainsi une authentique voix aux protagonistes et enrichissant le récit.
2. Comment analysez-vous la situation actuelle du cinéma sénégalais et africain en général ?
La situation actuelle du cinéma sénégalais et africain est marquée par plusieurs tendances et défis.
Le cinéma sénégalais a une longue histoire et a été reconnu sur la scène internationale, notamment grâce à des réalisateurs comme Ousmane Sembene considère comme l’empire du cinéma.
Nos films récents continuent de recevoir des prix dans des festivals internationaux.
Il y a de nouvelles générations de cinéaste apportant des voix fraiches et des histoires diversifies. Ils abordent des thématiques contemporaines. On peut citer par exemple La promesse de Fatou Toure (fiction) ou Bataille contre l’oubli de Aziz Basse (Documentaire)
Le problème majeur du cinéma sénégalais est lié à la distribution sur le territoire national et international, malgré l’existence d’organisations et de partenariats pour soutenir le développement du cinéma. Mais les financements restent souvent limités.
Le cinéma africain est incroyablement riche et varie avec des productions qui reflètent les différentes cultures, langues et réalités sociales du continent. De nombreux festivals de cinéma se tiennent à travers le continent, comme le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui favorisent la visibilité des œuvres africaines.
Le manque de financement et de soutien institutionnel reste un obstacle majeur pour de nombreux cinéastes limitant la production de films de qualité.
En résumé le cinéma sénégalais et africain est en pleine évolution avec des opportunités croissantes malgré des défis persistants en matière de financement, de distribution et de visibilité.
3. Comment voyez-vous le déroulement de votre carrière dans le futur proche?
Je me projette vers le chemin d’une carrière de réussite dans le cinéma, d’ici 5 ans ou 10 ans et faire de SPARKDOC la boite de production qui a le plus d’impact au niveau du cinéma sénégalais ou africain et de toucher à l’échelle internationale.
Mon objectif est d’être la première femme sénégalaise à installer une boite de production et une chaine tv qui ne parle que du documentaire.
Le cinéma est un milieu de réseautage où les connexions sont cruciales. Alors participer à des festivals, des ateliers ou des évènements peut me permettre de rencontrer de nouvelles opportunités et surtout de produire des films documentaires.
Aider la jeunesse à mieux s’impliquer dans le secteur du documentaire va me permettre de mettre en avant ma boite de production Sparkdoc.
