Les enfants de la forêt amazonienne.

Les eaux de Pastaza. Inès T. Alvès, Portugal, 2022, 61 minutes.

Un groupe d’enfants dans la forêt amazonienne, à la frontière entre l’Equateur et le Pérou. Des enfants que nous suivons au jour le jour, dans leur vie de tous les jours, dans leurs activités quotidiennes. Ils marchent dans la forêt, se taillant un chemin à coup de machette. Ils grimpent aux arbres, haut. Ils cueillent des fruits. Ils ont leurs jeux, des toupies faites avec un fruit rond. Ils fabriquent des colliers avec des graines. Ils improvisent des balançoires avec un tronc d’arbre. La forêt est leur domaine. Ils la connaissaient parfaitement.  Chaque animal, chaque, insecte, les araignées, les serpents, et dans le fleuve, les poissons.

Dans leur habitation – une grande hutte en bois à pièce unique – ils se rendent utiles. Ils font la cuisine, de la pâtisserie. Dehors ils font la lessive. Et sur le fleuve, ils pêchent. Ils savent parfaitement attraper les poissons et les préparer.

Il n’y a pas d’adulte dans le film. Sauf dans une séquence presque finale où un groupe d’hommes, de tout le village, transporte une grande barque en bois à travers la forêt, en la faisant glisser comme ils peuvent, ou en la portant sur leurs épaules. La barque servira de plongeoir aux enfants.

Un film sur la nature, préservée ici. De magnifiques images sur la forêt, ses arbres, ses oiseaux, ses papillons, ses insectes de toutes sortes.

Et l’eau, déjà dans le titre. Mais le fleuve, omniprésent. Et la pluie, violente. Mais elle n’empêche pas les enfants de poursuivre leur partie de ballon

Enfants de la forêt, ils ne sont pas pour autant coupés du monde. Ils écoutent de la musique sur un smartphone. Ils font des selfies et des photos de la forêt. Et ils vont à l’école. Une classe unique où tous les âges sont mélangés. Ils apprennent à lire. Ils regardent un livre d’images. Et en groupe, ce qu’on devine être un film ou un dessin animé sur un ordinateur. Comme tous les enfants ils sont fascinés par les images.

Le rythme du film est lent, calme, serein. Les enfants sont parfaitement à l’aise dans cette nature par ailleurs exubérante. Mais ils font partie de la nature. Ils sont la nature. Ici la pollution n’existe pas. Leur vie, si naturelle, sera-t-elle préservée encore longtemps ?

Fipadoc Biarritz, 2023.

Par jean pierre Carrier

Auteur du DICTIONNAIRE DU CINEMA DOCUMENTAIRE éditions Vendémiaire mars 2016. jpcag.carrier@wanadoo.fr 06 40 13 87 83

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