Saint Denis roman. Claudine Bories, 1987, 52 minutes.
Un écrivain, un romancier, Bernard Noël, sollicité pour écrire un roman. Dans une ville – sur cette ville ? On appelle cela une résidence d’écriture.
La ville, Saint Denis, en Seine Saint Denis. La ville d’un Saint. En banlieue parisienne. La ville des tombeaux des rois de France.

Dans le film l’écrivain écrit très peu. Par contre, il se promène beaucoup. Dans la ville. Dans le centre de la ville. Dans les lieux de la ville qui sont plutôt touristiques, qui sont ce que l’on visite si l’on va à Saint Denis. La basilique.
Un film de flânerie donc. De temps qui passe, plutôt vide. Du temps que l’écrivain laisse passer.

Dans son appartement, il est appelé au téléphone. Par deux fois, il répond qu’il n’est pas là.
Un film de l’absence donc. Du vide aussi. Des journées vides – sans écriture ?
Un film en noir et blanc et en couleur. Un film où le noir et blanc et la couleur se succèdent, alternent, se mélangent presque.

Un film qui laisse le spectateur s’interroger sur l’écriture. Pourquoi écrire ? Comment se lancer dans l’écriture ? Répondre à une commande, est-ce suffisant comme motivation ? Des questions auxquelles la cinéaste ne cherche pas à apporter des réponses.
Tout écrivain ne doit-il pas, un jour ou l’autre, s’interroger sur la difficulté d’écrire ?
Et dans ce film sur l’écriture, la présence d’un photographe : Robert Doisneau.
