Sur le fil du zénith. Natyvel Pontalier. Belgique-France-Gabon, 2021, 55 minutes
Un titre magnifique, surprenant, inquiétant aussi. Où nous conduit-il ? Vers quel horizon le film peut-il s’orienter. Un film que l’on devine fragile, tout en nuance, sans lourdeur aucune. Un film tout en équilibre. Un film superficiel donc profond, selon l’exigence nietzschéenne de profondeur par superficialité.


Le film de Natyvel Pontalier est un trait d’union entre la France et l’Afrique, entre le Gabon et la Belgique. A l’image de la cinéaste qui vit elle-même dans cet écartement, dans cette nécessité de rapprochement, une création de liens. Un film donc autobiographique avec son récit en voix off en première personne. Une voix qui joue les contrastes, la froideur et chaleur, la simplicité et la complexité, la modernité et la tradition.

Peut-on en même temps être chrétien et participer aux rites d’initiation de la communauté ? Le film ne fournit aucune argumentation et ne développe pas une voie unique. Il nous laisse savourer la beauté des vêtements et des danses. Mais il peut nous surprendre par la violence des scènes de transe. L’Afrique peut nous paraitre parfois si lointaine.
