Une image, un film. Farhenheit 9/11 de Michael Moore
Le président des Etats-Unis était le jour de l’attaque des tours du World Trade Center en visite dans une école. Il est assis devant les élèves alignés en rang face à lui. A sa gauche une femme, également assise et vue de profil, dont on peut supposer qu’elle est l’enseignante de la classe. Un homme debout près du président se penche pour lui parler à l’oreille. Sa venue dans la classe a sans doute interrompu ce qui était présenté au président. La scène est en effet entièrement figée. L’enseignante baisse les yeux vers le livre qu’elle a entre les mains. Les enfants, vus de dos (ils sont pratiquement tous noirs, habillés de blanc) sont eux aussi parfaitement immobiles. Bush est sans réaction, impassible, comme si ce qui lui est annoncé à l’oreille ne devait pas perturber sa visite de l’école.
Le film de Moore est une charge violemment anti Bush et le cinéaste ne cache pas qu’il le réalise pour contribuer à sa non-réélection à la présidence des Etats-Unis. Pour cela il retrace chronologiquement les événements marquant du premier mandat de Bush. De son élection contestée jusqu’à la guerre en Irak en passant par la protection dont jouit la famille Ben Laden après les attentats du 11 septembre, le Patriot act, la guerre en Afghanistan, la « grande coalition » contre l’Irak et les bombardements de Bagdad. Chaque fois, Moore s’attache à rétablir la vérité contre les thèses officielles (les manipulations politiques et médiatiques en Floride pour l’élection de 2000 ou l’affirmation de la possession par l’Irak d’armes de destruction massive). Il en ressort l’image d’un président incompétent, voire malhonnête. Qu’il ne manifeste aucune émotion, indignation ou colère, en apprenant les attentats de New York, en fait alors un individu indigne de la fonction qu’il occupe. Et pourtant, Bush sera bel et bien réélu.
Je ne connais pas particulièrement l’ histoire de ce Président mais votre sévérité est grande à son égard.
Comme tout politique de haut niveau il a ses détracteurs féroces et leurs contraires.
Une comparaison pourrait être intéressante
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Ici c’est surtout Michael Moore qui est sévère vis à vis de Bush!
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